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D’abord, l’attente. L’attente que mes parents partent, l’attente qu’il rentre de chez son amie chez qui il mangeait.
Et puis,
le voilà qui arrive. Interphone. La porte qui s’ouvre. Et son beau visage qui
me regarde, avec son sourire de petit garçon qui veut faire une bêtise. Il
entre. Rencontre mon frère, et sa copine.
Ce
week-end a été magnifique. Mon meilleur anniversaire depuis ma naissance, sans
aucun doute. Trop court, bien sûr. Mais tellement beau. Simplement rester avec
lui plus d’une heure. Un repas tous les quatre, une ambiance géniale, tout le
monde rigole. Le courant passe bien entre lui et mon frère et sa copine.
L’heure d’aller se coucher. Les baiser, les caresses, les câlins, qui sont de
plus en plus fort. Je ne fais pas partie des gens qui ont trouvé leur première
fois catastrophique. Ca fait mal, mais c’était bien. Il est doux et gentil.
M’endormir dans mon lit, avec lui à côté de moi, qui m’entoure de ses bras. Se
réveiller avec lui à mes côtés. Regarder son corps, son visage. Doux. La
première chose qu’il me dit « Joyeux anniversaire », suivi d’une
étreinte forte, douce et qui fait sentir son amour, lui seul sait les faire
comme ça. Alors, pendant cette étreinte, je dis les deux mots. Les deux mots
magiques, sacrés, tellement beau, mais qui font tellement peur à prononcer.
Parce que… parce que et si jamais… Tant pis, je le ressens, je lui murmure à l’oreille
« Je t’aime ». Pour la première fois de ma vie à un garçon, pour la
première fois de ma vie ou je le pense. Son étreinte qui se ressert au moment
ou je prononce les mots. Et sa voix douce « moi aussi »… suivi d’un
autre baiser.
La
grasse matinée au lit avec lui, enchaînant câlin sur câlin, petits bisous… Ah
que c’est agréable. La journée passe. Trop vite, j’ai une excessive conscience
du temps qui file. Ne pas y penser, profiter. Et finalement, l’heure arrive.
Lui « je ne veux pas partir », et moi « alors reste ». Mais
l’un comme l’autre, nous savons que non, ça n’est pas possible. Parce que la
différence. Parce que le tabou. Parce que mon père n’arriverai pas encore à
voir son fils avec son copain. Même s’il l’a accepté, il n’a pas encore compris
toutes les implications. Alors lui qui part. Un dernier baiser, et c’est fini.
Vivement
la prochaine fois. Mais quand ? Un week-end comme ça ne se représentera
pas avant qu’il parte à Paris en Février. Et il ne reviendra que pour deux
semaines en Juillet. Nous nous enfuirons tous les deux, en amoureux, avant qu’il
ne reparte chez lui, loin, là-bas, au Brésil. Pour un an et demi. Alors
oublier. Ne pas penser. Profiter. De tous les petits moment que nous avons d’ici
là.
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