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Travail, santé, amour, famille, amis, vos horoscopes vous en parlent tous les jours.
Alors aujourd’hui, je vais faire comme tous ces horoscopes. Voilà l’année 2006 qui commence, que s’est-il passé en 2005 ?
Travail : cette année 2005 a vu la fin de ma première année d’IUT. Une année que j’ai trouvé chargée. Le travail m’a plu dans l’ensemble, même si certaines matières ne m’intéressait plus tellement. Ce qui a continué à susciter mon intérêt a été les heures de TP. Nombreuses, elles m’ont enfin montré les applications pratiques de mes études. Mais déjà, certaines matières aussi commençaient à me gaver.
Et puis est arrivé mon stage de fin d’année. Je stressais beaucoup pour ce stage, il faut bien le dire. Et pourtant, je suis tombé avec des gens très gentil, patients, et généreux. Mais ça n’a pas suffit. Ce stage m’a montré ce qu’allait être mon job plus tard. Les techniciens, si je m’arrête après mon DUT. Les biologistes si je continue. Et c’est à ce moment là que j’ai vraiment commencé à me dire « mais finalement, il faudrait peut-être que tu écoutes cette petite voix dans ta tête qui te dit que ce n’est pas ta voie… ». Parce qu’à les voir travailler tous, je me suis dit que je ne pourrais pas faire ça ma vie entière. Mon dieu que j’ai trouvé ça ennuyant !
Sur ce, les vacances sont passées (elles aussi riches en évènements, mais à voir dans les autres catégories).
Puis, la rentrée en deuxième année. Première chose, si j’avais trouvé la première année chargée, la deuxième s’annonçait bien pire. Et ce n’était pas qu’une impression. A ce jour, j’ai fait plus de la moitié de l’année de cours (étant donné que je commence mon stage en avril). Et je peux dire que le rythme a été intense. D’abord, en première année, oui, les horaires étaient chargés, mais tout de même, nous ne sortions jamais après 18H et nous avions en général quelques plages horaires de tranquillité dans la semaine. Tout cela est oublié en deuxième année. Pour une raison très simple, l’année se finissant deux mois plus tôt qu’en première année, il faut condenser ces deux mois avant. Ce qui implique donc aucune plage horaire de tranquillité dans la semaine, des cours qui commencent toujours à 8H (ce qui en fait ne me dérange pas plus que ça) et qui finissent la plupart du temps après 18H (c’est ce qui m’embête le plus). Pour résumer, nous avons 41H de cours par semaine et certains de nos samedis matins de pris (par de gros examens ou… des cours de législation….).
A l’heure où je vous parle, m’attends la partie la plus intense de l’année. Bien qu’il ne reste plus que trois mois, ce sont les plus durs qui s’annoncent. Les GROS examens tombent régulièrement tous les mois, avec une apogée de 11 gros DS au mois de mars, toujours en période de cours évidemment, ce qui implique aucune plage horaire pour réviser…
Et puis pour terminer, il y aura bien sûr ce stage de deux mois, qui dès maintenant me barbe déjà.
Bref, cette deuxième année, bien qu’elle ne soit pas terminée, a fini de m’ouvrir les yeux. La seule matière qui continuait de m’intéresser a elle aussi rejoins le rang de matières barbantes. Ou plutôt, ces matières sont intéressantes mais faire ça toute ma vie me paraît impossible. Alors ont ressurgis tous mes vieux démons. J’aurais dû écouter mes parents et tenter l’école d’ingénieur. Au moins, même si j’avais eu un boulot chiant, j’aurais gagné beaucoup d’argent. Ou alors, j’aurais du changer complètement de voix. Faire de l’informatique pour perpétuer la tradition familiale. Après tout, ça me paraît beaucoup mois stressant que la bio, où vous avez souvent la vie d’un patient entre les mains, oui oui, même le technicien de base (je ne rigole pas je vous assure). J’aurais aussi pu faire un truc littéraire. Je me suis toujours plus sentit attiré par les matières littéraires que par les sciences, mais bon, il fallait suivre le parcours déjà tracé par la famille, on m’a donc mis dans un bac scientifique, sans vraiment que je me rende compte de ce que cela impliquait. Ecrire des livres. Voilà que mon vieux rêve ressort lui aussi. Bref, je suis de nouveau en plein doute, je ne trouve pas le sommeil le soir, me demandant toujours ce que je vais faire de ma vie. Et le matin, c’est aussi la première chose à laquelle je pense.
C’est à ce moment là que la copine de mon frère, dans la même branche que moi, décide de changer, car elle non plus n’en peux plus. Et elle se dirige vers l’enseignement en primaire et maternelle. Et voilà un nouveau terme dans l’équation. Et me voilà réalisant que ce job me plairait. Même sur la longue durée.
Finalement, 2005 m’aura apporté ceci, une mini révélation. Je dis mini, car tout n’est pas encore sûr, et j’attends le mondial des métiers et le salon de l’étudiant pour laisser quelqu’un là-haut me faire un signe. C’est Sa dernière chance de me montrer ma vraie voie. Sinon, c’est parti pour le boulot de professeur des écoles, qui me paraît sympa aussi.
Santé : de ce côté là, beaucoup moins de choses à raconter. 2005 a été l’année de ma toxoplasmose, une maladie pas grave (sauf chez l’immunodéprimé) mais très fatigante. D’ailleurs, personne ne comprends encore où est-ce que j’ai pu choper ça lol. Sinon, 2005 aura été une bonne année au niveau de la santé, pas de maladie particulièrement grave, ni d’accident ou de cassure de quelque membre que ça soit. Espérons que 2006 soit à l’image de 2005 pour ce point.
Famille : comment ne pas parler de mon coming-out à mes parents ? Et puis de la découverte de ces vacances de Noël (dont je n’ai pas encore parlé ici). Mais commençons dans l’ordre. Côté famille proche (parents et frère), rien de particulier, à part que ma mère commence un peu à me courir sur le haricot. Mais bon, elle reste ma mère tout de même lol.
En revanche, ma grand-mère (du côté paternel) va mal. C’es triste à dire, mais il aurait mieux valut pour elle (et pour mon père aussi ) qu’elle parte en même temps que mon grand-père, où qu’elle ne rate pas sa tentative de suicide. Ne vous trompez pas, j’aime ma grand-mère. C’est d’ailleurs pour ça que j’écris ces mots. Cette femme est malheureuse, et se sent désespérément seule, même lorsque nous l’entourons tous. Plus de deux ans après la mort de son mari, elle refuse toujours d’entamer l’acceptation de sa mort. La seule chose qu’elle ressent en dehors de la tristesse, c’est la colère. Elle tient son mari pour responsable de la situation dans laquelle elle se trouve. Sur sa tombe, elle l’engueule d’être mort. C’est lui qui l’a laissée, pourquoi ?
Bref… En plus de ça, son état physique n’est pas au top non plus. Mais je vous passe les détails.
Bien sûr, LE fait marquant de 2005 côté famille a été mon coming-out parentale (et du coup aussi auprès de ma tante et mon oncle préféré). Pendant les vacances d’été, j’avais décidé de le faire (notamment, mais pas seulement, à cause d’un événement relaté dans la partie amour), et je crois que je n’a jamais autant eu peur de mes parents qu’à ce moment là. J’ai d’ailleurs failli tout arrêter au dernier (mais vraiment dernier) moment. Et puis finalement, j’ai trouvé le courage de leur dire. Et c’est moi qui suit resté con devant leur seulement léger étonnement et leur bonne réaction. Et ce qui me rassure, c’est que six mois après, c’est toujours la même chose, ça n’était pas que sur le coup, ils l’ont vraiment bien pris. Même si je stress toujours un peu pour le jour où ils me verront avec mon copain lol.
Et puis cette découverte de ce Noël. Je vais essayer d’être clair lol. Tout ceci se passe du côté de ma mère. Mes grands-parents ont eu 4 enfant. L’un des 4 (décédé à ce jour) était gay. Les 3 autres (dont ma mère) ont eu 2 enfants (donc, si vous me suivez, nous sommes 3*2=6 petits-enfants). A ce jour, j’étais le seul gay de la famille. Lors de mon coming-out, j’ai parlé avec ma tante, qui m’a avoué qu’elle pensait que son petit dernier (âgé de 11 ans pour l’instant) allait être gay aussi. Et c’est ce que je pensais aussi. En en parlant avec des gens de mon entourage au courant pour moi (ma mère, mes cousines…) nous étions tous du même avis. Mon petit cousin présente effectivement certains aspects qui font fortement penser à une homosexualité latente. Et puis ce Noël, j’ai appris que le dernier couple de petits-enfants dont je ne vous ai pas parlé était aussi concerné. Là encore, la dernière a eu plusieurs expériences avec des filles, qu’elle n’a pas assumé. En ce moment, elle est avec un garçon, mais il fat voir son état. Je crains qu’elle ne soit en dépression. Je pense que je vais parler avec elle la prochaine fois que je la vois, car si elle ne s’accepte pas comme elle est j’ai peur pour elle. Bref, si je résume donc, sur les 6 petits-enfants, la moitié sont homo. Et nous avions un oncle homo aussi… Et qu’on ne vienne pas me dire que la génétique n’a rien à voir du tout la-dedans. Je ne dis pas qu’il n’y a que ça, mais ça joue forcément.
Bref, 2005 année de mon coming-out familial.
Amour : Ah… 2005, une grande année pour moi à ce niveau même si en fait, ce n’est pas grand-chose. Tout simplement, mon premier petit copain. Kévin, un gars sympa, très gentil, mais pour qui une relation n’était pas vraiment ce qu’il fallait à ce moment là. Les deux première semaines ont été magiques, mon premier vrai baiser (dans le sens ou cette fois, mes sentiments étaient vraiment en jeu), la première fois que je me suis senti désiré, et même beau. La première fois qu’un homme me caressait, avec tendresse et envie. Et puis, tout s’est cassé. Une personne de sa famille qui comptait beaucoup pour lui devait partir loin, et pour longtemps. Et ce moment se rapprochant, il s’est fait plus distant. Beaucoup plus même. Lors d’une relation, vous avez normalement plein de chose à donner à l’autre. A partir de ce moment là, lui n’avait plus rien à donner. Il ne voulait entendre parler que de la personne de sa famille. Et moi, même s’il ne me donnait plus rien, j’avais des choses à donner. Mais, il ne pouvait même plus recevoir quelque chose si ça na venait pas de la personne de sa famille. Et durant deux semaines, ça a été l’attente pour moi. L’attente de réponses à des textos qu’il n’envoyait jamais. L’attente de le voir, et lui qui semblait fuir. Jusqu’au jour où je lui ai dit que j’avais fait mon coming-out à mes parents (par SMS encore…) et lui qui n’a pas répondu. Alors qu’il savait à quel point c’était important pour moi. Et lorsque je l’ai revu, il ne m’a même pas demandé comment ça s’était passé, il avait oublié. J’ai compris alors qu’il n’était plus vraiment là. Son esprit n’était occupé qu’à la personne de sa famille. Il ne voulait pas voir le reste. Ma première histoire s’est donc tristement finie comme ça. Il ne l’a pas supporté et refuse encore de me parler. Mais une relation à sens unique ne m’intéressait pas. Je ne suis pas un objet qu’on utilise que lorsque qu’on en a envie ou qu’on se sent bien. Un couple, c’est aussi fait pour partager les moments durs. Et lui ne le comprenait pas.
Et puis une nouvelle rencontre pour Noël. Un brésilien, gentil, avec beaucoup de points communs avec moi. Qui me plait beaucoup physiquement. Et avec qui le premier rendez-vous s’est très bien passé, et que j’ai très envie de revoir. Et lui aussi. Alors 2006, année de l’amour ? Je l’espère, bien qu’il doive rentrer chez lui à la fin de l’année, et ce pour au minimum un an…
Amis : Là encore, beaucoup de choses à dire.
D’abord, j’ai renoué le contact avec une amie. Une ancienne meilleure amie pour être précis. Sur un malentendu, tout mon groupe avait coupé le contact avec elle. Nous ne l’invitions plus à nos soirées, nous ne prenions plus de ses nouvelles. Et puis un jour, j’en ai eu marre. J’ai passé des moments formidables avec elle et si elle n’avait pas été là, qui sait si je serais encore là pour vous parler ? Alors je l’ai invité à une de nos soirées. Et nous avons beaucoup parlé. J’ai réalisé que nous l’avions complètement abandonné pour une raison bidon, un malentendu en fait. Au début, je me suis rassuré en me disant que nous ne pouvions pas savoir. Et puis je me suis confronté à la réalité : si j’avais vraiment voulu savoir, j’aurais cherché, et j’aurais pu éviter tout cela. Je m’en suis énormément voulu car elle a beaucoup souffert. Elle s’est retrouvée sans personne, abandonnée. Elle n’a plus eu aucun amis du jour au lendemain. Elle a pleuré tous les soirs. Et je me suis senti un monstre quand elle m’a dit tout ça (en pleurs bien sûr). Ca s’est passé en Juillet. Depuis, j’ai tout fait pour que ça recolle, et pas seulement avec moi. Et je suis heureux, car ça a marché, elle est devenu super amie avec ma meilleure amie, et tout le monde l’adore à nouveau. Je sais bien que cela n’efface pas le mal que je lui ai fait auparavant, mais j’aime à croire que cela l’atténue un peu.
Autre moment, l’apogée de mon petit groupe, tout le monde qui s’adore, sans arrières pensées. Et puis le groupe qui vole en éclat, comme ça, le temps d’une semaine, d’une soirée. Et qui se reconstruit petit à petit maintenant. On se ré-apprivoise, on se reconquit petit à petit. Mais comment tout peut basculer comme ça, si rapidement ? Tout ça pour dire que l’amitié est une chose extrêmement précieuse qu’il est facile de perdre.
Et puis les amis de l’IUT. Et bien il faut le dire, je n’ai trouvé personne qui m’a vraiment plu depuis le début de l’IUT. Tous sont gentils, mais je n’ai pas envie pour autant de les voir en dehors de l’IUT. Je n’ai vraiment eu aucun coup de cœur. Et c’est réciproque. Nous rigolons bien ensemble pendant les cours, mais chacun rejoint ses amis dès la fin des cours. C’est dommage, mais c’est comme ça.
Bref, 2005 une année en demie teinte pour l’amitié. L’apogée d’une amitié, puis la quasi destruction de celle-ci. Beaucoup de camarade en cours, mais aucun vrai ami. Mais la touche d’espoir en ce 31 décembre que mon groupe a finalement passé ensemble. Et tout s’est bien passé. Et l’amitié retrouvée d’une fille qui mérite vraiment le détour.
Conclusion, 2005 a été plutôt une bonne année dans l’ensemble, surtout au niveau des résultats sur moi-même. Car les événement qui m’ont mené à ces résultats n’ont pas forcément été très facile à passer.
Et je me retrouve maintenant en 2006 à l’aube de mes 20 ans (dans moins de 15 jours !). Je redoute ces 20 ans depuis des mois. Je m’étais donné un rendez-vous avec moi-même le jour de mes 20 ans lorsque j’étais encore enfant, lorsque j’avais 7 ans exactement. Cela, je n’en ai parlé à personne, je dis à tout le monde que je ne veux pas avoir 20 ans pour telle ou telle autre raison, mais la vraie raison c’est celle-ci, et je ne l’ai dite à personne. A l’époque, j’avais donc 7 ans, et je n’étais pas très heureux. Ma maîtresse était méchante, nous avions piscine et rien que de penser à ça, je vomissais (véridique !) . J’étais persuadé que j’allais mourir, mais vraiment persuadé, toutes les semaines ça me le faisait avant la piscine, et j’en crevais de chagrin. A l’école, bin c’était l’école, et les gamins fragiles à cette époque, on n’est pas très gentils avec eux, et on leur fait sentir qu’ils sont faible. Surtout si en plus ils ont l’audace d’être premier de la classe. Et chaque jour qui passait, j’étais malheureux (mais un peu trop jeune pour penser au suicide quand même lol).
Et puis un jour, la maîtresse nous a demandé de calculer en quelle année nous aurions 20 ans. Je me souviens qu’à l’époque j’avais trouvé ça énorme 20 ans, ça me paraissait terriblement loin. Et je m’étais dit alors que lorsque j’arriverais à ce jour de mes 20 ans (en 2006 donc, j’avais eu juste à l’exercice lol) il faudrait que je ne soit plus dans la situation dans laquelle j’étais. Ou plutôt, je me disais que je serais plus grand, plus fort, à 20 ans j’aurais peut-être un travail, et qui sait, des enfants. A l’époque, je m’étais promis d’en être là, pour me venger de ce qui m’arrivait à l’époque. D’être heureux pour ce petit garçon de 7 ans. Et puis j’ai grandi, et j’ai oublié tout ça. J’ai eu beaucoup d’autres problèmes, de l’eau a coulé sous les ponts. Et puis, il y a quelques mois, j’ai réalisé que j’allais avoir 20 ans. Et tout à coup, tout a ressurgi. J’ai voulu faire le bilan, voir si j’avais tenu mes engagements auprès du petit garçon un peu désespéré de 7 ans, qui comptait tant sur celui qu’il serait 13 ans plus tard. Et je me suis rendu compte que je n’avais pas vraiment avancé. Je n’ai pas de travail, je n’ai pas de famille à moi, encore moins de maison et de chien. Et ça m’a un peu désespéré. J’avais l’impression d’avoir trahi le petit garçon. Mais aujourd’hui je vois les choses un peu différemment. Même si je redoute encore ce rendez-vous du jour de mes 20 ans, je me dis que les choses ne sont pas si graves. Bien sûr, je n’ai pas ni de travail, ni de famille. Mais je suis tout de même plus heureux qu’à l’époque.
Et puis, si je trouve ma voix cette année (enseignement) et que ça se révèle être sérieux avec mon brésilien, le reste sera peut-être en bonne voie. Petit, je m’étais persuadé que 2006 serait une bonne année pour moi, et je continue de le croire. 2006 sera je l’espère une bonne année. Je me trompe peut-être complètement, mais je veux y croire. Alors, je me donne rendez-vous dans 20 ans, en 2026, à l’aube de mes 40 ans, pour voir si mes engagements auront finalement été tenus ou non.
Et à vous tous, qui avez eu le courage et la patience de me lire jusqu’ici (et aux autres aussi après tout) je vous souhaite que 2006 soit une très bonne année, dans tous les domaines, et c’est à la fois le jeune garçon de presque 20 et le petit garçon de 7 ans qui vous le disent :)
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